Rendre le modélisme accessible à tous.
Sous le nom de « Module Junior », qui aujourd’hui a largement fait ses preuves, se cache bien des choses ! Ce petit module que vous connaissez certainement, est seulement la face visible de l’iceberg !
Son principe
A la SNCF ou ailleurs, on distingue deux secteurs pour organiser l’exploitation ferroviaire : les gares où l’on peut modifier l’ordre des trains, et la pleine voie (les voies entre deux gares), où les trains peuvent seulement circuler. Pour le Module Junior, c’est pareil.
Le Module Junior, le standard, est un simple module à voie unique qui permet la circulation des trains en pleine voie. Ce module est fréquemment appelé : module de passage.
Le Module Junior, plus élaboré, qui permet d’organiser l’exploitation d’un réseau est lui baptisé : gare de croisement.
Lors de la conception d’un réseau, nous avons besoin de modules de passage et de gares de croisement, mais aussi des modules techniques qui sont soit des boucles de retournement ou soit des raquettes. Avec la mise en place progressive du digital, un nouveau module technique est utilisé pour la programmation des locomotives.
Dans la pratique, c’est-à-dire, dans les clubs, les modules de passage peuvent faire l’objet d’un travail individuel à l’attention des débutants (jeune ou adulte), et les gares de croisement s’adressent plus volontiers à un groupe pour réaliser un travail collectif.
Ses caractéristiques techniques
Le module de passage
Avec une interface normalisée, le Module Junior intègre les données suivantes :
– Hauteur de l’interface : 10 cm minimum
– Largeur de l’interface : 40 cm
– Longueur du module : libre
– Hauteur du plan de roulement de la voie par rapport au sol : 101 cm
– Connexions électriques entre les modules par fiches bananes
– Prévoir un fond de décor
Astuce : pour faciliter son transport et garantir le rangement de votre module de passage, il est souhaitable de construire un projet dont ses dimensions permettent de loger le Module Junior dans une valise.
La gare de croisement
Les extrémités de la gare de croisement reprennent les dimensions de l’interface du module de passage. Par contre, en raison de la longueur des voies en gare, il est fréquent de réaliser un tel projet sur plusieurs caissons. Au niveau de la largeur des modules, c’est pareil !
Les modélistes sont amenées à élargir la valeur des caissons pour faciliter l’insertion de plusieurs voies, de quais, et d’un bâtiment voyageur.
Toutefois, il faut se rappeler qu’en extrémité, on revient sur le standard du Module Junior, c’est-à-dire, on revient aux dimensions de l’interface d’un module de passage.
Astuce : en étudiant la configuration d’un plan de voie dans les gares réelles, on distingue trois parties : une partie centrale qui est composée de voies parallèles avec des quais pour les voyageurs. Aux extrémités des quais, un ensemble d’appareils de voie (aiguillages) sont implantés pour diriger les trains sur les différentes voies à quai de la gare.
En modélisme, cela peut se traduire en trois caissons pour une gare de croisement : un caisson central avec les voies à quai, et deux caissons d’extrémités avec les aiguillages.
Pour une gare terminus, vous l’aurez deviné, un seul caisson d’extrémité est nécessaire !
Pour le transport et le stockage des gares de croisement, il faut construire plusieurs caissons de protection.
Une pédagogie pour apprendre
Dans notre loisir, ceux qui s’attachent à construire des réseaux ou des modules doivent traiter au moins quatre domaines techniques :
– La menuiserie
– La pose de la voie
– L’électricité
– Le décor
En réalisant un Module Junior, vous allez découvrir l’essentiel de notre loisir d’une manière très simple.
Une initiation pour exposer
L’UAICF a pour principe de valoriser les travaux de ses adhérents en organisant régulièrement des manifestations pour toutes ses disciplines. Le Module Junior ne coupe pas à la règle, et c’est un rendez-vous que nous invitons à inscrire dans votre agenda pour venir présenter vos modules de passage ou vos gares de croisement à notre exposition nationale, baptisée « Rassemblement Module Junior » qui se déroule chaque année durant les vacances scolaires de Toussaint.
Jouer en analogique ou en digital ?
Dernièrement, le digital s’est imposé, mais l’analogique converse encore des atouts.
Exploiter un réseau en analogique :
Comme diraient les anciens : « – Ça, c’est du vrai Chemin de fer ! ».
Et oui, en analogique, le modéliste est simultanément un conducteur de train et un agent circulation pour gérer les trains.
Dans la pratique, le modéliste prend son service dans une gare de croisement. Cette gare est équipée d’une alimentation analogique (transformateur) qui permet de gérer les trains dans sa gare et sur une section de pleine voie composée de modules de passage.
Avant d’expédier son train vers une autre gare, le modéliste devra en demander l’autorisation à l’une des gares encadrantes pour bloquer le canton et faire rouler son train.
Exploiter un réseau en digital :
Tout change ou presque ! Il y a toujours des trains et il y a toujours des gares, sauf qu’ici, on sépare les métiers. Un groupe de modélistes assurent la conduite des trains en suivant leur convoi de gare en gare (système ROCO) pendant que les autres modélistes sont affectés à leur gare pour assurer la sécurité des circulations, en clair, effectuer les opérations de cantonnement en voie unique.